Christy Turlington |
Au milieu d'une heure incolore
Un geste, une odeur, un regard
Qui comme déchire ton décor
Tout à coup, ce cœur qui t'avait presque oublié
Se pointe à ta porte et se remet à cogner
Attention, le ballet va commencer
Tu comprends pas trop ce qui t'arrive
Tu crois d'abord à une erreur
Tu l'évites et lui te devine
Entre le désir et la peur
Tu t'entends lui dire des phrases sans aucun sens
Qu'importe, les mots n'ont plus la moindre d'importance
Car le ballet a commencé
Il met ses plus beaux atours et du miel sur sa voix
Toi, tu te fais velours et tes bijoux brillent sur toi
Il te dit poèmes et rêves et lointains voyages
Tu réponds Florence, peinture, impeccables images
Dames et cavaliers, avancez
Un coup d'œil à son dos, ses hanches, quand s'efface le galantin
Un regard quand elle se penche et laisse deviner un sein
Elle sait déjà ses mains, les contours de sa bouche
Le cambré de ses reins, qu'elle a noté en douce
Car le ballet va s'animer
Il a su les codes et donne les bons mots de passe
Encore un peu d'alcool et que tombent les cuirasses
Livrées, les clés des corps, enfin les peaux s'embrassent
Et le temps s'arrête tant que dure la grâce
Car le ballet est bientôt terminé
Et la vraie vie a commencé
Eh oui, la vraie vie